L'anche mélodique et l'anche d'accompagnement sont similaires.
Il s'agit d'un cylindre de roseau dont a été détaché une lamelle, laquelle vibre au passage de l'air. Vous trouverez plusieurs exemples illustrés en bas de page.
Aujourd'hui
Différents configurations d'anches sont encore utilisées :
- Les anches idioglottes (monobloc) en roseau, sureau ou plastique.
- Les anches à lamelles rapportées roseau sur support bois, métal, plastique et autres supports rigides.
- Les anches à lamelles en fibres de carbone sur support plastique et autre matériaux synthétiques.
Autrefois
Les instruments retrouvés étaient équipés d'anches monobloc en roseau(5), sureau, ou de support étain à lamelle rapportée en
roseau.
4 L'alboca et lo bòt ont aussi des anches "simples", ainsi que certaines reconstitutions médiévales.
5 Canne de Provence Arundo donnax ou roseau à plumet Phragmites Australis
Elles sont si délicates à régler, si fragiles que leur état influence la santé même du musicien. N'importe quel bohaire redoute d'y toucher et il est préférable de ne pas orienter la conversation vers ce sujet, à moins d'avoir du temps devant soi.
Vous pouvez plus simplement occulter plus ou moins les trous de jeu à la cire ou avec du ruban adhésif, ce qui est moins risqué.
Réglage pour musique d'ensembleL'accord entre mélodie et bourdon s'obtient principalement en modifiant la hauteur des anches dans le pihet. Une anche plus enfoncée donne un son plus aigu. Cette opération de routine est réalisée avant chaque session.
Le réglage fin est en théorie réalisé une fois pour toute lors de la conception de la cornemuse. En pratique, il arrive que l'on éprouve le besoin de rectifier cet accordage, avec des résultats très variables.
Le principe consiste à modifier la vibration de la languette. On agit notamment sur sa longueur, son épaisseur et son inclinaison. Comme les deux anches inter-agissent, tout réglage implique un équilibrage subtil.
La bibliographie comprend quelques ouvrages qui vous seront utiles :
Les anches simples par Bernard Desblancs
Dès les premières heures du "revival" il apparu nécessaire que tout bohaire devait apprendre à fabriquer et régler ses anches.
Cela est loin d'être accompli. Des stages d'initiation, des ouvrages et articles ont tenté de communiquer le savoir mis à jour dans les ateliers des luthiers. En 2016, une poignée de personnes seulement sont capables de confectionner cette partie essentielle de l'instrument.
Cet apprentissage implique de réaliser un nombre conséquent de manipulations avant de comprendre "dans ses mains" les gestes à accomplir. De plus, les matières synthétiques offrent des résultats très stables, comparées aux anches en roseau, suggérant un faux sentiment de sécurité aux sonneurs, qui préfèrent passer du temps à jouer plutôt qu'à fabriquer.
Quelque soit le type d'anche que vous envisagez, cela peut s'entreprendre à faible coût. Les matériaux sont relativement aisés à se procurer et si on peut tirer avantage de quelques outils élaborés, tout peux être accompli à l'aide d'outils simples tels que, cutter, papier de verre, fil de couture.
Voici des guides pour débuter ;
L'Association "BOHAIRES DE GASCONHA" - fondée en 1993 - a pour Objet de développer la pratique et l'expression de la « Cornemuse des landes de Gascogne » dite « Boha » et de tous les instruments de musique à vent de tradition populaire gasconne.
Retrouvez nous sur Facebook
Ou partagez cette page :