Projet PCI

Boha et

Patrimoine Culturel Immatériel

Notre Assemblée Générale 2013 a adopté à l'unanimité le projet proposé par Patrick Burbaud de postuler à l'inscription de la pratique de la Boha sur les listes du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l'UNESCO

Pourquoi cette démarche ?

Tout simplement pour transmettre aux générations futures les connaissances que nous avons cumulées sur "notre" Boha et sa pratique. Pourquoi nous serions-nous acharnés à faire des recherches, des collectages et autres relevés si ce n'est pour les transmettre et non pour les laisser dans nos placards pour qu'un jour nos héritiers ne sachent qu'en faire. De nos jours la transmission orale ne suffit plus, il faut s'adapter aux moyens de communications et veiller à ce que notre savoir soit reconnu et diffusé la plus largement possible. Transmettre une culture c'est d'abord en hériter, puis la préserver voire l'enrichir et enfin l'offrir à nos descendants. C'est notre démarche !

Comment réaliser ce projet ?

La première étape a consisté à faire inscrire "la pratique de la Cornemuse des landes de Gascogne", la Boha ", sur l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français.

Cela se fait auprès du ministère de la culture en présentant une fiche sur l'instrument, ses origines, sa facture, en résumé sur sa pratique...

Pour cela avons travaillé avec des experts mandatés par le ministère de la culture et la DRAC Aquitaine – Jean-Jacques Casteret Ethnomusicologue, Directeur de L'INOC et Patricia Heninger-Casteret du Laboratoire ITEM, EA 3002 de l'Université de Pau et des Pays de l’Adour / InÒc–Aquitaine dans le cadre du Programme de recherches « Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel en Aquitaine ».

Cette étape c'est achevée en 2014 avec l'inscription officielle de "la pratique de la Boha" au PCI français

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FICHE Boha-2016.pdf
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La deuxième étape a consisté à envisager de présenter une candidature pour l'inscription sur les listes du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l'Unesco par l'intermédiaire du ministère de la culture, qui est seul habilité à présenter les dossiers de candidatures en provenance de la France. Cette candidature étant appuyée par des élus locaux concernés par le sujet.

Cette étape n'a pu se concrétiser car la pratique de la Boha a été interrompue, à notre connaissance, après la mort, en 1957, du dernier joueur routinier Jeanty Benquet. Elle n'a repris que dans les années 70. Or, la charte de l'Unesco exige une pratique ininterrompue pour examiner le dossier.

Quel a été le rôle de notre association dans cette démarche ?

Il était essentiel car l'association Bohaires de Gasconha est, au sens de la charte de l'Unesco, la communauté qui représente non seulement la mémoire vive de la Boha et sa pratique actuelle, mais aussi sa facture et, enfin, parce que nous avons dans nos rangs de nombreuses personnes qui ont fait ou font encore des recherches sur la Boha.

Nos productions, "Méthode de Boha", "1001 Rondeaux de Gascogne", "relevés des Bohas anciennes" ainsi que divers CD en témoignent.

Qu'est-ce que cela nous apporte ?

- La reconnaissance d'une pratique instrumentale et sa mise en valeur.
- Une encore plus grande crédibilité de notre association dans ses actions futures.
- La satisfaction d'avoir participé à la sauvegarde d'un bien dont nous avons hérité et qui ainsi perdurera au delà de nos petites personnes.

Grâce à l'action des Bohaires de Gasconha, l'inscription de la pratique de notre cornemuse au Patrimoine Culturel Immatériel de de la France n'est plus un rêve mais un fait établi!

Patrick Burbaud