Á quoi ça sert, une Boha ?
Description des éléments
L'instrument dans l'instrument
Entretien de base essentiel
> Utilisation > Organologie > Anches > Entretien
La Boha - Cornemuse originaire des landes de Gascogne
On l’appelle, selon les parlers : Boha-au-sac, Boha, Bohica, Chabreta, Chalemina, Bonlonra, Tsabreta …
Les cornemuses comptent une vingtaine de variantes en France et plusieurs centaines de part le monde.
Cliché : Boha "revivaliste" Bernard Desblancs
Prononcez "bou-Heu"
La boha est une cornemuse à anches simples utilisée dans la musique gasconne. Montée sur une petite poche, la partie mélodique et le bourdon à 2 tons, sont percés parallèlement dans une même pièce, en buis ou fruitier > Organologie
Au début du XX° siècle
La pratique de l'instrument semble avoir très fortement diminué par rapport aux siècles passés. La boha est considérée comme
"en péril". Des concours sont organisés, des groupes folkloriques sont constitués, qui rencontrent un engouement certain. Inexorablement, les derniers sonneurs de tradition s'éteignent sans
descendance. Quelques initiatives de reconstitution et de collecte sont entreprises mais reste sans développement public. Plusieurs de ces "faux départs" nous sont parvenus. > Suite
Dans les années 1970
La mise en place de structures publiques pour la sauvegarde des traditions, le fort engouement du public pour ces cultures, permirent aux passionnés de diffuser largement leurs recherches. Les
facteurs s'inspirèrent des quelques bohas anciennes retrouvées pour fabriquer de nouveaux instruments.
Très vite, ils les adaptèrent à la demande des musiciens actuels. Des innovations apparurent progressivement (choix d'un tempérament compatible, ajout de trous de jeu, triple perce, registre
graves etc.).
En 1993
L'association Bohaires de Gasconha fut créée afin de développer la pratique de la boha ainsi que de ses évolutions et de promouvoir la culture qui l'entoure.
On dénombre aujourd'hui (2023) plus de 250 bohaires.
19 bohas anciennes (appelées dans ce site boha-au-sac) ont été retrouvées à ce jour.
Aujourd'hui
Largement connue et pratiquée dans le Grand Sud-Ouest, La boha résonne sur toute la France. Elle est enseignée dans des conservatoires, des ateliers réguliers et lors de stages ponctuels. Deux méthodes ont été éditées, ainsi que des milliers de partitions destinées à développer son jeu. Plusieurs fabricants produisent de nombreux modèles pouvant recevoir des innovations techniques. Les bohaires sont des passionnés de musique, de tradition et de fête. Parmi eux, les aventuriers des années 70 continuent d'interpréter compositions et collectages traditionnels, suivis de nouvelles générations de talentueux musiciens portant l'instrument sur des répertoires inédits. L'instrument fascine tout autant des musiciens d'autres cultures musicales ou géographiques. Enfin, de nombreux amateurs jouent pour leur plaisir personnel, portant la boha avec fierté.
L' avenir
Artistes et fabricants s'appliquent à repousser toujours les possibilités des bohas modernes : Ajout de bourdons de poche à plusieurs tonalités, réglages subtils, multiplication des perces mélodiques, recherches d'anches en matériaux synthétiques…
En même temps, l'intérêt pour les fac-similés d'anciennes grandit. Les progrès en fabrication et la meilleure connaissance des possibilités musicales de l'instrument, conduisent des bohaires à sonner à nouveau des modèles anciens en spectacle et enregistrement.
Diverses bohas 1990 à 2010 -
COMDT, Cozian Saintorens, Cadeillan, Matta, Leriche
Méthode de cornemuse des landes de Gascogne - 2011
Concert soliste et en formations, résidence d'artiste ou animation traditionnelles, bal, conservatoire, ateliers ou stages, bœufs improvisés, passe-rue, manifestations festives ou militantes, spectacles de rue ou grande production, démonstrations en festival, médiévales, concours généraux et plaisir solitaire (…) - Images proposées pour le bulletin d'association
